Chaque mois, nous livrons nos coups de coeur rien que pour vous. Le meilleur de la culture mode et féministe à Paris , c’est ici !
L’EXPO – Giacometti
Deux ans après une rétrospective partagée avec son ami et contemporain Pablo Picasso, Alberto Giacometti fait à nouveau l’objet d’une exposition d’envergure. Pour cause : ce sont plus d’une cinquantaine d’oeuvres du sculpteur suisse qui s’exposent dans les espaces immaculés du musée Maillol.
Mais pas que ! A ces monuments de l’abstraction, voire d’un surréalisme spectral, s’ajoutent une trentaine de pièces signées Rodin, Bourdelle, Maillol, Brancusi ou encore Zadkine, avec lesquels ils se trouvent mis en regard. Un dialogue et une fusion de grands noms qui, en définitif, nous éveillent autant à l’évolution du genre artistique qu’à l’Histoire d’une époque.
LE FILM – Girl
Décrocher un prix au Festival de Cannes avec un premier film, il fallait le faire. A seulement 27 printemps, le réalisateur et scénariste Lukas Dhont a réussi cet exploit en remportant la Caméra d’or. Il faut dire que le jeune homme livre une performance éblouissante.
Tout comme son acteur principal, un adolescent dont la maturité du jeu est à couper le souffle. Le sujet n’était pourtant pas simple à incarner. Le jeune Victor a en effet dû se glisser dans la peau de Lara, 15 ans.
Une danseuse étoile en devenir dont le rêve et la volonté de fer seront éprouvés par le poids d’un corps masculin qui n’est pas le sien. D’une force et d’une justesse absolument bouleversantes.
Drame de Lukas Dhont, avec Victor Polster, Katelijne Damen…Sortie le 10 octobre 2018
+ BONUS – Bohemian Rapshody
Difficile de passer à côté de ce biopic attendu de pied ferme par les fans de Queen (et les autres). D’abord à cause (ou grâce) à l’interprétation plus vrai que nature de Mr. Robot, à qui la moustache de Freddy Mercury sied si bien !
Ensuite, parce qu’on ne se lasse pas de réécouter des titres mythiques, a fortiori quand il s’agit de I want to break free ou Don’t stop me now. Et puis, enfin, parce qu’on est curieux de voir comment le réal de X-men Apocalypse va traiter, de son rythme épileptique, la vie du meilleur groupe de rock lyrique.
De Bryan Singer avec Rami Malek. Sortie le 31 octobre
LA PIECE DE THEATRE – Douze hommes en colère
Promouvoir une pièce ne respectant aucune parité, sans l’ombre d’une femme à l’horizon derrière le rideau rouge… Bobonne a reçu un coup de balai sur la tête ou quoi ? Mais non, rassurez-vous, elle va bien, elle n’est simplement pas sectaire. Et surtout, Bobonne connaît ses classiques !
A l’image de ce chef-d’oeuvre du dramaturge américain Réginald Rose. Adapté en 1957, quatre ans après sa publication, ce huis-clos à douze relate le dilemme d’un groupe de jurés sensé juger un parricide. Se joue alors une tragédie prenant pour toile de fond un thème universel et éternellement d’actualité : la justice sociale et les préjugés, dont les conséquences peuvent parfois s’avérer désastreuses.
Du 4 octobre au 6 janvier 2019. Du mardi au samedi à 19h.
Le dimanche à 17h. Au Théâtre Hébertot (78 bis boulevard des Batignolles, 75017 Paris)
Réservations ici – bande annonce ici
LE CONCERT – Festi’val de Marne
En ce mois d’octobre culturellement chargé, on aurait pu vous proposer de faire une Nuit Blanche, un tour du Worldstock ou d’aller saluer la MaMA. Mais on a préféré opter pour une valeur sûre de 32 éditions. 32, c’est également le nombre de salles de spectacles associées à l’événement. Elles accueilleront les concerts de pointures vocales, à applaudir à des prix défiant toutes concurrences.
Car tel est le cred’eau du Festi’val de Marne : abordabilité et diversité. Pop, Rock, Rap, Reggae, Electro, Jazz… Catherine Ringer à Vitry, Clara Luciani à L’hay-Les-Roses, Fatoumata Diawara à Orly, Eddy de Pretto à Créteil, Lorenzo à Villiers… Découvertes ou artistes tendances, indés novateurs ou “refrains des gamins” pour petits amateurs… Bref, tous les airs de notre temps animent les bords de Marne cet automne.
Du 2 au 20 octobre 2018 – Dans 22 villes et 32 salles du Val de Marne. De 6 à 20 euros
LE LIVRE – La voix d’Alice
L’histoire vraie d’Alice Martineau est racontée ici par son homonyme. Elle n’est pas sans rappeler le destin d’un autre artiste de talent atteint de mucoviscidose : Grégory Lemarchal. Mais Alice, chanteuse britannique disparue à l’âge de 31 ans et lui, n’avaient pas qu’en commun une pathologie incurable qui les faucha dans la fleur de l’âge.
Elle avait également sa hargne, sa détermination et son énergie positive. Forçant ainsi l’admiration, au vu des épreuves par lesquelles chacun d’eux a dû passer. Tout au long de ces 480 pages, Alice rend donc hommage à l’autre Alice, l’héroïque, avec la simplicité tendre et sincère de cette dernière.
Et on referme le livre avec une envie de sourire, d’aimer et vivre plus intensément que jamais. Une belle leçon qui, on ne vous le cache pas, transperce l’âme jusqu’aux tréfonds.